Utilisée pour rendre un hommage solennel à des victimes et exprimer un deuil, la minute de silence est aujourd’hui la façon la plus commune de commémorer un évènement tragique à plusieurs. Cette pratique vient en fait du Portugal, où le décès en 1912 d’un diplomate brésilien très apprécié à Lisbonne a suscité une tristesse si grande que dix minutes de silence ont été décrétées quelques jours plus tard par le président du Sénat portugais.
Considérée comme une manière de prier de façon non religieuse, la minute de silence a lentement fait son tour du monde au début du XXème siècle. Le temps de ce silence a également fait débat selon les pays : si le Portugal avait décrété dix minutes de silence pour la disparition du diplomate José Maria Da Silva Paranhos, le Royaume-Uni a quant à lui accordé deux minutes aux morts de la Première Guerre mondiale quelques années plus tard. C’est finalement à Paris à l’occasion des commémorations de l’armistice le 11 novembre 1922 qu’est instaurée la minute de silence telle que nous la connaissons aujourd’hui.
Si elle était à l’origine utilisée pour rendre hommage aux soldats, la minute de silence s’est depuis étendue à un plus large pannel de personnalités. Mais la minute de silence dure-t-elle réellement autant qu’elle le devrait ? Et qui a le pouvoir de décider de cette durée ? Cette vidéo du journal Le Monde nous explique tout sur ce sujet :
Virginie CARDOSO