Violences aux Etats-Unis : un constat qui désarme

  De toute évidence, la récente tuerie de Las Vegas a de nouveau remis en cause la possession d’armes aux Etats-Unis. Prévu dès le deuxième amendement de la Constitution américaine, ce droit fait encore aujourd’hui débat et le pays semble plus que jamais divisé sur la question. L’ancien président des Etats-Unis, Barack Obama, avait notamment essayé de restreindre la législation sur les armes à feu, en vain.

gun-449783_960_720

  Dimanche 1er octobre, les Etats-Unis connaissaient la plus grande tuerie de leur histoire avec un bilan de 58 morts et plus de 500 blessés. La tragédie a de nouveau remis en cause le très controversé deuxième amendement de la Constitution du 15 décembre 1791 qui prévoit le droit de posséder et de porter des armes (« the right to keep and bear arms ») dans le pays. Face à l’augmentation constante des violences par armes à feu, la question de la légitimité de ce droit à notre époque se pose. Une récente étude a d’ailleurs montré que les Etats-Unis sont « le pays occidental où le taux d’armes en circulation est le plus élevé« .

  Et le constat est en effet alarmant : avec 85 armes pour 100 habitants et 2,91 morts par balle pour 100 000 Américains, il s’agit du pays occidental où le nombre de personnes tuées par arme à feu est le plus important. Avec un fervent défenseur du port d’armes à la tête du pays (Donald Trump) et un lobby pro-armes plus puissant que jamais (la NRA), les Etats-Unis ne semblent pas prêts à renoncer au second amendement. Fondée à l’origine pour promouvoir l’habileté au tir, la NRA (National Rifle Association) a ensuite élargi son champ de travail au début des années 1970 pour défendre une interprétation large de l’amendement le plus débattu de la Constitution des Etats-Unis. Et elle n’y va pas de main morte quand il s’agit de passer à l’action : en treize ans, pas moins de 115 millions de dollars ont été investis par le lobby dans des campagnes de communication en faveur des armes.

  Bien que les Etats-Unis se positionnent encore bien loin sur la liste des pays d’Amérique les plus violents, tels que le Honduras ou la Colombie, ils restent tout de même le pays occidental développé le plus touché par les tueries par armes à feu.

Virginie CARDOSO

Publicité

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s