L’impact du Brexit sur la pêche française

En 1973, le Royaume-Uni rejoignait la Communauté Économique Européenne, devenue depuis l’Union Européenne. En 2016, les Britanniques décidaient, par référendum, d’en sortir. Sur tout le littoral, les pêcheurs français sont inquiets des répercussions possibles du Brexit sur leurs activités. Effectivement, si jusqu’ils pouvaient lancer leurs filets dans les eaux britanniques, cela pourrait ne plus être le cas lorsque le pays quittera l’Union. 

La Normandie, dépendante des eaux britanniques 

Face aux côtes de la Grande-Bretagne, la Normandie redoute une restriction d’accès aux eaux britanniques, dont elle est très dépendante. Avec près de 800 kilomètres de côtes en vis-à-vis des rivages anglais, la région pourrait être durement impactée et pénalisée par les remous du Brexit. Rappelons qu’elle est la première région pour l’économie maritime et la seconde pour la pêche.

« La dépendance de la Normandie aux eaux britanniques est très importante, puisque environ la moitié du poisson y est capturé« , explique Jean-Luc Léger, président du Conseil économique, social et environnemental normand et auteur d’un rapport sur les effets à longs termes du Brexit en Normandie.

Dans le Calvados, qui abrite à Port-en-Bessin le premier port de la région, comme partout ailleurs, on craint surtout qu’avec le Brexit, le Royaume-Uni ne reprenne le contrôle de ses eaux et ne mette en place des quotas. Cela serait dramatique pour la pêche française, car 20% de cette dernière se fait dans la partie britannique.

Des négociations qui s’annoncent houleuses 

La partie n’est pourtant pas perdue d’avance. En effet, le Royaume-Uni est lui aussi très dépendant du marché européen : les marins britanniques exportent une grande partie d leur pêche. Outre-Manche, si certains syndicats sont virulents et réclament des quotas drastiques et de fortes restrictions d’accès, d’autres sont plus nuancés.

C’est le cas de Barry Deas, directeur général de la Fédération Nationale des Organisations de Pêcheurs (NFFO), pour qui « il est peu probable que les pêcheurs français n’aient plus accès à la zone anglaise. Je pense qu’il y aura des accès, mais selon des conditions négociées directement à Londres« .

Les négociations en questions s’annoncent donc mouvementées, mais le gouvernement a prévenu : « La pêche française ne sera pas la variable d’ajustement du Brexit« . Elle sera traitée avec les autres sujets et tous les partenaires européens.

Le Premier Ministre Édouard Philippe, venu au Havre pour les Assises de la Mer a d’ailleurs rappelé la position de la France pour rassurer les pêcheurs normands : « Il faut préserver la pêche française, c’est-à-dire la défendre sans relâche, contre vents et marées, dans le cadre des négociations du Brexit« .

Affaire à suivre…

Chloé LOURENÇO

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