2018 s’annonce être une année remplie de blockbusters. En effet, tout le monde est en état de trépidation pour l’arrivée de Black Panther, Avengers : Infinity War, Tomb Raider, etc… Mais à force de se concentrer sur ces films, on a tendance à oublier les autres « petites » perles qui sortent ici et là : Wonder, sorti en janvier, est une de ces perles.
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Wonder, la définition du feel-good movie
Wonder raconte l’histoire d’Augustus Pullman, joué par le jeune et talentueux Jacob Trembley (Room, The book of Henry), né avec une malformation au visage. Cet évènement a poussé ses parents, Isabel et Nate (Julia Roberts et Owen Wilson), à le scolariser à domicile, jusqu’à ce que la maman se rende compte qu’elle n’est plus en capacité de former son fils. Le temps est alors venu de l’inscrire à une école publique.
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Le film montre différents aspects de l’adaptation d’Augustus à ce nouveau milieu, entre les regards méchants de certains enfants et la difficulté de se faire des amis. Mais ce qui est également intéressant dans le film, c’est que Augustus n’est pas le seul a être mis en avant : il est aussi possible de voir sur la même période de temps ce qu’il se passe avec sa soeur, interprétée par Izabela Vidovic (Homefront, Supergirl), avec Jack, le jeune garçon qui finira par devenir son premier ami, ainsi que la meilleure amie de sa soeur, qui s’est éloignée de la famille après les vacances d’été. En plus d’être originale, cette volonté de montrer plusieurs points de vue permet aussi d’avoir une vision totale de ce à quoi Augustus doit faire face.
Wonder est donc un film d’actualité car nous sommes confrontés tous les jours à des actes de violences envers tout ce qui est « différent ». L’histoire d’Augustus veut mettre l’accent sur le fait que la diversité peut être une valeur ajoutée. Effectivement, une fois que l’on connait mieux le jeune Pullman, on se rend compte très vite que’il est un jeune garçon comme tous les autres, doté d’un sens de l’humour particulier et d’une intelligence incroyable.
Et le livre dans tout ça ?
Ecrit par R.J. (pour Raquel Jaramillo) Palacio et publié en 2012, le manuscrit de Wonder avait lui aussi remporté un franc succès auprès des jeunes lecteurs, se voyant même obtenir le Grand prix des lecteurs du Journal de Mickey en 2013. Le film respecte bien la narration du livre : si le début et la fin du texte sont dominés par le point de vue d’Augustus, le reste de l’oeuvre est consacré aux visions et pensées de la famille ou des camarades du jeune malade.
Ce choix nous permet par conséquent de mieux découvrir les proches d’Augustus et ce qu’ils pensent réellement de lui : de cette manière, on apprend à connaître les pensées souvent naïves, innocentes, mais surtout humaines de ses amis. L’idée d’alterner les points de vue est donc judicieuse puisqu’elle met en lumière ce qu’il y a de plus touchant dans cette histoire. A chaque chapitre dédié à une personne de l’entourage d’Augustus, on observe la maladresse, la compassion, l’embarras et l’amour dont savent faire preuve Via, Summer, Jack ou encore Miranda.
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Plus qu’un simple roman jeunesse, Wonder, tout comme son adaptation cinématographique, est un appel à la tolérance. Il fait réfléchir sur la nécessité de tendre la main vers les personnes que l’on juge « différentes » et de les soutenir dans leur situation. Le livre aborde également le thème difficile du harcèlement scolaire et de l’isolement que peuvent subir certains écoliers alors même qu’ils ne sont source d’aucun problème. En résumé, Wonder est un ouvrage actuel destiné à faire prendre conscience aux enfants qu’il n’est pas toujours bon de juger sur les apparences.
L’avis de VDE
Wonder a été l’agréable surprise de ce début d’année, non seulement parce qu’il parvient à nous faire ressortir de la salle de cinéma de bonne humeur, mais également parce qu’un message important est livré derrière le film.
Le réalisateur Stephen Chbosky, déjà connu pour le film Le monde de Charlie (Emma Watson, Logan Lerman) qui jouait déjà avec les sentiments des spectateurs, réussit à humaniser plusieurs aspects de la vie d’une personne « différente », mais également à montrer ce qu’il en est du reste de la famille, permettant ainsi aux spectateurs de s’identifier à ces personnes tout à fait normales.
Il est impossible de sortir du cinéma sans avoir aimé chaque seconde du film, sans avoir changé et sans être prêt à faire face à tout type de préjudice. Le petit Augustus et toute sa famille sont un exemple de force et de persévérance qui nous incitent à être une meilleure personne.
Si vous n’avez pas encore vu le film n’ayez crainte, Wonder est le genre de film à regarder lorsque la météo n’est pas excellente, devant un thé ou chocolat chaud sur son canapé, car, peu importe le contexte, il vous fera sourire et retrouver la bonne humeur.
Natacha DA ROCHA & Virginie CARDOSO
Une réflexion sur “Les critiques cinéma de Voix d’Europe : Wonder”