Joël Dicker, un nom sorti de nulle part en 2012, mais à côté duquel on ne peut plus passer depuis. Né à Genève le 16 juin 1985, il s’est fait connaître du monde littéraire grâce à son deuxième roman, La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert. Joël Dicker, vous voyez maintenant ?

Un parcours classique…
Fils d’une libraire genevoise et d’un professeur de français, Joël Dicker suit une scolarité classique. A l’âge de 10 ans, il fonde La Gazette des Animaux, une revue sur la nature qu’il dirigera pendant 7 ans et qui lui vaudra de recevoir le prix Cunéo pour la protection de la nature. La Tribune de Genève le désignera même « plus jeune rédacteur en chef de Suisse ». Après avoir été diplômé de la Faculté de droit de l’université de Genève, il décide de se consacrer à l’écriture.
Mais percer dans ce monde impitoyable ne se révèle pas être une mince affaire. Après plusieurs manuscrits refusés par les maisons d’édition qu’il sollicite, son premier roman, Les Derniers jours de nos Pères paraît finalement en 2010 aux Editions de Fallois. Il reçoit d’ailleurs le prix des écrivains genevois pour ce roman.
… avant la consécration.
La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert paraît en 2012 dans les rayons de toutes les bonnes librairies. Et il fait l’effet d’une bombe. « Si vous mettez le nez dans ce gros roman, vous êtes fichus. Vous ne pourrez pas vous empêcher de courir jusqu’à la 600ème page. Vous serez manipulé, dérouté, sidéré, agacé, passionné par une histoire aux multiples rebondissements, fausses pistes et coup de théâtre« , explique Bernard Pivot dans Le Journal du Dimanche. La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert est en cours d’adaptation en série télévisée. Produite par la MGM et réalisée par Jean-Jacques Annaud, avec Patrick Dempsey dans le rôle de Harry Quebert.
À New York, au printemps 2008, alors que l’Amérique bruisse des prémices de l’élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente : il est incapable d’écrire le nouveau roman qu’il doit remettre à son éditeur d’ici quelques mois.
Le délai est près d’expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d’université, Harry Quebert, l’un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d’avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille avec qui il aurait eu une liaison. Convaincu de l’innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événe- ments : l’enquête s’enfonce et il fait l’objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d’écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s’est-il passé dans le New Hampshire à l’été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ? [1]
Que dire de plus sur ce roman, sinon qu’il est probablement la meilleure chose que j’ai lu depuis longtemps ? Le roman est composé de 31 chapitres (numérotés de manière décroissante) dont l’incipit consiste en un court paragraphe sur le travail d’écriture de roman. On comprend au fur et à mesure qu’il s’agit d’un conseil de Harry pour Marcus. La véritable force du livre de Joël Dicker -et probablement sa « marque de fabrique »- est de faire alterner passé et présent. L’histoire se tisse entre ses aller-retour dans le temps.
Je me souviens avoir dévoré ce livre avec une passion que je n’avais pas expérimentée peut-être depuis mon adolescence et ma découverte d’Harry Potter. Le sel de ce roman, ce qui en fait selon moi toute la saveur et la gourmandise réside dans ses personnages. Pour ma part, personne ne m’a fait autant rire que Bobo et sa délicieuse épouse, Tamara. Ils sont pour moi presque des amis, des compagnons de route pour lesquels j’ai pratiquement versé une petite larme lorsqu’il a fallu refermer le livre, à la fin du chapitre 1.
La Disparition de Stephanie Mailer
30 juillet 1994. Orphea, petite station balnéaire tranquille des Hamptons dans l’État de New York, est bouleversée par un effroyable fait divers: le maire de la ville et sa famille sont assassinés chez eux, ainsi qu’une passante, témoin des meurtres.
L’enquête, confiée à la police d’État, est menée par un duo de jeunes policiers, Jesse Rosenberg et Derek Scott. Ambitieux et tenaces, ils parviendront à confondre le meurtrier, solides preuves à l’appui, ce qui leur vaudra les louanges de leur hiérarchie et même une décoration. Mais vingt ans plus tard, au début de l’été 2014, une journaliste du nom de Stephanie Mailer affirme à Jesse qu’il s’est trompé de coupable à l’époque.
Avant de disparaître à son tour dans des conditions mystérieuses.
Qu’est-il arrivé à Stephanie Mailer?
Qu’a-t-elle découvert?
Et surtout: que s’est-il vraiment passé le soir du 30 juillet
1994 à Orphea ? [1]
Au mois de mars, j’ai sauté sur le dernier roman de Joël Dicker, La Disparition de Stephanie Mailer. Je n’ai pas été déçue. Encore une fois, nous sommes torturés par l’auteur, qui nous fait croire à mille pistes avant de les refermer toutes, une à une. On envisage mille scénarios possibles, on serait prêt à jeter en prison presque tous les personnages. Et finalement, la fin nous surprend toujours.
Toutefois, selon moi, aucun autre roman ne pourra jamais dépasser La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert, tant il a atteint pour moi des sommets. Mais ce nouveau livre de l’auteur suisse est tout de même un véritable succès.
Vous l’aurez compris, Joël Dicker est un auteur à côté duquel il ne faut pas passer. Si vous n’avez pas encore ouvert l’un de ses livres, commencez par Harry Quebert, vous ne pourrez résister à l’envie de lire les autres. Bonne lecture !
Chloé LOURENÇO
[1] source Joëldicker.com