Les élections européennes approchent à grands pas. Chez Voix d’Europe, nous avons décidé de faire le tour des 27 pays et de comprendre la situation vis-à-vis de l’UE. Direction la République tchèque.
L’UE et la Tchéquie
La République tchèque, ou Tchéquie, a intégré l’UE en 2004 comme beaucoup de ses voisins anciennement satellites de l’URSS. Et toujours comme beaucoup d’entre eux, la relation avec l’UE devient de plus en plus compliquée. En effet, la raison première d’intégrer l’Union pour la République tchèque était de se développer et d’adhérer à un marché commun ainsi qu’une économie de marché.

La République tchèque est désormais un pays bien intégré à l’UE et qui a bénéficié énormément des fonds européens. 80% de ces échanges se font avec d’autres pays membres. Et le pays a des taux de dette et déficit qui correspondent aux demandes européennes.
A noter, en revanche, que la République tchèque n’a pas l’euro. Le pays a gardé sa couronne tchèque. Et cela n’est pas près de changer avec l’actuel gouvernement, malgré l’obligation pour tous les Etats membres d’adopter en finalité la monnaie unique. En effet, Andrej Babis, à la tête de l’Etat depuis 2017, est contre l’euro. Considéré comme eurosceptique et plutôt populiste, Babis a répété depuis son arrivée son désir de limiter une intégration plus intense tchèque. 70% de la population tchèque est contre l’euro. Fin 2010, la République tchèque essayait de négocier un opting-out pour ne pas avoir à adopter l’euro. Finalement, ce opting-out ne s’est pas fait mais l’euro n’est pas à l’ordre du jour.
Les élections européennes
Les Tchèques éliront 21 eurodéputés du vendredi 24 mai 14h au samedi 25 mai 14h. 24 heures pour élire leurs représentants au Parlement européen par liste nationale. En 2014, l’abstention tchèque avait atteint 82% ! Un chiffre record.

Le parti populiste ANO de Babis, plutôt anti-européen, est au pouvoir aux côtés des sociaux-démocrates. En revanche, Milos Zeman, président de la République tchèque est pro-européen. Cela montre l’ambiguïté et la division des Tchèques au sujet de l’Europe.
Quant aux sondages, le parti conservateur ANO est donné en tête. Le parti pirate tchèque est devenu la 3ème force. La campagne électorale n’attire pas vraiment. L’abstention risque d’être assez forte comme en 2014.
Wassila ZOUAG