Les élections européennes approchent à grands pas. Chez Voix d’Europe, nous avons décidé de faire le tour des 27 pays et de comprendre la situation vis-à-vis de l’UE. Direction la République tchèque.
Données générales sur le Luxembourg

Le Grand-Duché du Luxembourg est une monarchie constitutionnelle et parlementaire. Les prérogatives du Grand-Duc Henri sont concédées au Premier ministre. Jean-Claude Juncker, actuel président de la Commission européenne, endossait le costume du Premier ministre entre 1995 et 2013, date à laquelle il a démissionné, suite à un scandale politique. Depuis, c’est le libéral Xavier Bettel qui a repris les rênes du pays, en formant une coalition libérale-socialiste-écologiste. Une formation qui a été renouvelée lors des élections de 2018.
Au Luxembourg, toute personne âgée de plus de 18 ans a l’obligation de se rendre aux urnes dans les bureaux de vote de la commune dans laquelle elle est inscrite. Chacun reçoit une convocation lui indiquant l’adresse du bureau de vote. Pour les élections européennes, les Luxembourgeois voteront le 26 mai 2019, et élira seulement 6 députés européens. Le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne n’aura pas permis au Grand-Duché de gagner des sièges supplémentaires.
Le Luxembourg et l’UE
Le Luxembourg, bien qu’étant un des plus petits pays de l’UE en termes de superficie, est un des six pays fondateurs, avec la France, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique et les Pays-Bas. Impliqué dans l’aventure européenne dès ses balbutiements et la signature du traité CECA en 1951, le Luxembourg a contribué à fonder la CEE en 1957 et EURATOM, grâce aux traités de Rome, signés le 25 mars 1957. En 1952, la ville de Luxembourg, capitale du pays, devient la première « capitale de l’Europe » en abritant le siège -provisoire- de la CECA. En 1965, les institutions européennes fusionnent, et le centre de l’organisation est déplacé à Bruxelles. Toutefois, Luxembourg continue de former un triangle institutionnel avec Strasbourg et Bruxelles. Elle représente le troisième pôle de la Communauté européenne.
Aujourd’hui, elle accueille entre autres, la Cour de Justice, la Cour des Comptes, le Secrétariat général du Parlement ainsi que quelques services de la Commission. Les fonctionnaires internationaux représentent 5% de la population active et 2,5% de l’emploi.
Le pays a fait de la politique européenne l’axe central de sa politique étrangère. Effectivement, c’est en 1966 qu’est signé le compromis du Luxembourg mettant fin à la politique de la chaise vide, pratiquée par la France depuis 1965. En 1970, le Premier ministre Pierre Werner préside le rapport du même nom qui prône une union économique et monétaire. Autre figure importante de la construction européenne, le luxembourgeois Jacques Santer co-négocie le Traité de Maastricht en 1992, et préside la Commission européenne de 1995 à 1999. Elle sera néanmoins poussée à la démission suite à des soupçons de fraude.
Depuis 2014, le chef de file de la Commission européenne est Jean-Claude Juncker, qui a toutefois fait savoir qu’il ne serait pas candidat à sa propre réélection en 2019.
Pour un si petit Etat, le Luxembourg a occupé des postes clés au sein de l’UE. C’est d’ailleurs la nationalité qui a occupé le poste de président de la Commission le plus de fois depuis 1958. Par ailleurs, il a déjà exercé 12 fois la présidence du Conseil de l’UE, la dernière fois en 2015.
Les derniers sondages réalisés début mars 2019 montrent que les élections 2019 devraient se dérouler dans les mêmes conditions qu’en 2014. Le parti chrétien-social (CSV) devraient emporter 3 des 6 sièges attribués au Luxembourg. Les Verts, le Parti démocrate et le Parti ouvrier socialiste devraient quant à eux, obtenir chacun 1 député européen.
Chloé LOURENÇO