Le week-end des 11 et 12 mai, a marqué l’Albanie par des manifestations contre le gouvernement.
Une situation de plus en plus tendue
Ces manifestations ont débuté il y a désormais plus de trois mois, après que le parti d’opposition accuse le gouvernement de collusion avec la mafia mais également de fraude électorale lors du scrutin de 2017. Les affrontements sont montées en intensité ce weekend après qu’un groupe de protestataires a pris pour cible le bureau du Premier ministre Edi Rama.
La situation a pris un tournant différant lorsque pendant que des milliers de manifestants ont investi les rues de Tirana un groupe d’individus a lancé des cocktails Molotov sur la façade du bâtiment gouvernemental. Ces violences ont fait des blessés parmi les manifestants et forces de l’ordre. De plus le site Albanian Daily News a révélé qu’un cadre du Parti démocratique, Sahit Dollapi, a également été blessé samedi.
Le processus d’adhésion à l’UE en danger?
L’ Albanie est l’un des pays qui pourrait prochainement faire partie de l’Union européenne, en effet celle-ci n’a jamais redouté la légitimité du gouvernement actuel et en marge des récents événements à demandé à l’opposition de retourner au Parlement et de participer aux élections locales du 30 juin.
Cependant si les violences se poursuivront elles pourraient être néfaste pour les discussions en cours sur le processus d’adhésion de l’Albanie à l’Union européenne, pour lequel Bruxelles a donné son accord – sous conditions – le 26 juin 2018.
Ce risque ne semble pas affecter Lulzim Basha, leader du parti d’opposition, qui a lancé un nouvel appel à manifester lundi 13 mai à 18h30.
Natacha Da Rocha