La condamnation des 9 responsables indépendantistes catalans arrêtés a fait éclater des violences à Barcelone. 51 manifestants arrêtés.
Une sentence qui passe mal
La condamnation des 9 responsables indépendantistes qui avaient avancé le referendum en 2017 a plongé l’Espagne dans une énième crise entre gouvernement central et indépendantistes. Lundi l’aéroport de Barcelone était le théâtre d’un blocage avec des milliers de manifestants, mardi c’est le centre ville qui est pris d’assaut par des scènes de guérilla urbaine. On a pu décompter 40 000 participants en centre ville, des barricades ont été érigées et des heurts ont opposé la police aux manifestants, le gouvernement a aussi parlé du sabotage de la ligne grande vitesse qui relie Barcelone à la France.
Des heurts ont également eu lieu à Gérone, Tarragone et Lérida.
Grève générale annoncée pour vendredi
Les manifestations semblent ne pas s’arrêter en Catalogne avec des marches ayant eu lieu hier (mercredi) et qui devraient continuer aujourd’hui et continuer demain avec l’annonce d’une grève générale et « manifestation massive ».
La gouvernement de Pedro Sanchez a fortement dénoncé les violences des derniers jours en affirmant « Une minorité veut imposer la violence dans les rues des villes catalanes (…) Il est évident que nous ne sommes pas face à un mouvement citoyen pacifique mais coordonné par des groupes qui utilisent la violence dans la rue pour rompre la coexistence en Catalogne ». Le gouvernement promet de garantir la sécurité avec « fermeté ».
La situation est tellement tendue que la ligue espagnole de football a demandé à la fédération que la match entre FC Barcelone et Real Madrid (qui devrait se jouer à Barcelone) soit joué exceptionnellement à Madrid.
Natacha Da Rocha