Toute l’Amérique latine fait face dernièrement à des soulèvements populaire importants. Le pays le plus touché jusqu’à maintenant est le Chili, qui fait face à des violences entre manifestants et police.
Le ticket de métro à la base de la révolte
Comme plusieurs crises socio-économiques de nos jours, celle au Chili a débuté à cause de l’annonce de l’augmentation des prix du ticket de métro. Le chef d’État a vite essayé d’annuler cette disposition. Or le mal était déjà fait et la population a continué de manifester contre les inégalités dans le pays.
Les retraites, les queues au dispensaire, les listes d’attente à l’hôpital, le prix des médicaments, les bas salaires sont les sujets mis en avant par les manifestants qui cherchent du gouvernement des réponses claires pour une situation sociale qui met en évidence de gros écarts entre les plus riches et les autres. La révolte a déjà fait 15 morts.

Des mesures sociales proposées par le président
Sebastian Piñera, président du Chili, dans l’objectif de calmer la population, a annoncé la volonté de mettre en place des mesures destinées à aller à l’encontre des réclamations de la population: l’augmentation de 20 % du minimum retraite et le gel des tarifs de l’électricité.
Le président a également appelé les forces politiques du pays à une table ronde pour arriver à un compromis et sortir le pays de cette crise. Cet appel n’a cependant pas trouvé le soutien du PS (Parti socialiste) qui pense que cette volonté de dialogue n’est pas réelle, comme l’affirme Manuel Monsalve, chef du groupe PS au parlement: « Nous pensons que le dialogue est indispensable et urgent, mais cela doit être un dialogue ouvert et nous pensons que l’appel du président ne remplit pas ces conditions ».
Le doute règne donc encore au Chili. Cette crise n’est qu’un miroir des autres crises qui affligent toute l’Amérique latine.
Natacha Da Rocha