Dimanche les espagnols étaient à nouveaux appelés aux urnes pour des élections anticipés. Si le but était celui d’avoir une majorité plus claire ceci n’a pas été le cas, et Vox gagne encore du terrain…
PSOE toujours en tête
Pedro Sanchez et le PSOE avaient déjà gagné les élections en avril dernier lorsque le peuple espagnol a voté pour la première fois cette année, les résultats de ce vote n’ont cependant pas permis de former un gouvernement stable. La décision dont d’anticiper les élections au 10 novembre était donc dans le but de recherche une majorité plus importante mais ça n’a pas été le cas.
Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) reste la première force politique en Espagne, avec 28 % des voix mais perd 3 sièges (passe de 123 à 120 députés sur 350), chute aussi pour la coalition de gauche radicale Podemos qui passe de 42 à 35 siège à cause de l’obtention du 12,5% des voix mais c’est le parti Ciuidadanos qui s’effondre complètement en obtenant seulement 6,8% des voix les faisant passer ainsi de 57 à 10 sièges ce qui à amené Albert Rivera chef de file du parti à annoncer sa démission.
Vox et la droite prennent de l’élan
Malgré une victoire nette de la gauche, c’est la droite et l’extreme droite qui se réjouissent des résultats de cette nouvelle élection. Le PP (Parti populaire) passe en effet de 66 à 88 sièges (20,8 % des voix).
Le vrai gagnant de la soirée est cependant Vox qui avec plus de 3,5 millions de votes et 15 % des voix, passe de 24 à 52 sièges au Parlement espagnol. Santiago Abascal, président de la formation, est euphorique: « Il y a onze mois, Vox n’avait aucune représentation, dans aucune institution. Aujourd’hui, nous sommes la troisième force politique en Espagne et celle qui augmente le plus. (…) Nous avons provoqué un changement politique et culturel et ouvert tous les débats interdits ». Vox a sans doute aussi profité des tensions présentent en Catalogne et gagne une bonne partie de son électorat dans la région. La Galice, le Pays Basque, Navarre et La Rioja sont les seules communautés dans lesquelles Vox n’est pas représenté.
Ces dernières élections espagnoles sont donc le reflet des difficultés dans lequel le pays se trouve, un pays, qui malgré la volonté de maintenir au plus loin tout retour au franquisme, n’est pas indifférent aux montés populistes.
Natacha Da Rocha