Sophie Wilmès a succédé fin octobre à Charles Michel, futur président du Conseil européen, à la tête du Gouvernement belge. C’est la première femme à ce poste.

La Belgique a un nouveau dirigeant. Ou plutôt UNE nouvelle dirigeante. Le pays monarchique et au record de nombre de jours sans gouvernement a un nouveau gouvernement provisoire avec à sa tête Sophie Wilmès.
Une nomination surprenante. Pourquoi ? Car Charles Michel, son prédécesseur, ne doit prendre ses fonctions au Conseil européen qu’au 1er décembre, et surtout que ce choix a créé la surprise. Personne ne s’attendait visiblement pas à Sophie Wilmès.
Une ascension fulgurante
Sophie Wilmès vient d’une famille impliquée dans la politique. Son père, professeur d’économie, a travaillé à plusieurs reprises pour différents cabinets ministériels belges, tout comme sa mère.
Après avoir travaillé dans la publicité et effectué un stage à la Commission européenne, Sophie Wilmès a ensuite été conseillère puis adjointe au maire (échevine).
En 2014, elle est suppléante du nouvellement élu député Didier Reynders, actuel Ministre de la Défense et des Affaires étrangères et futur Commissaire belge sous Ursula von der Leyen. Ce lien avec un des hommes forts de Charles Michel a sans doute permis à Sophie Wilmès de prendre la tête du plat pays.
En 2015, elle entre au gouvernement et prend le portefeuille du Budget. Au gré des rebondissements gouvernementaux de la Belgique, on lui ajoute le ministère de la Fonction publique en décembre 2018.
Le 26 octobre, elle est proposée pour être Première ministre. Le Roi Philippe l’assermente dès le lendemain.
Assez méconnue, Sophie Wilmès aura marqué l’Histoire politique de la Belgique en devenant la première femme à la diriger.
Le gouvernement belge étant sans doute très provisoire, elle ne gère pour l’instant que les affaires courantes. Sophie Wilmès a une double pression : celle de diriger un Etat et celle d’être une femme à ce poste. Sera-t-elle plébiscitée lors de prochaines élections ?
Wassila ZOUAG