L’environnement était le cheval de bataille de la nouvelle Commission européenne avec des plans pour les prochaines années. Mais le covid-19 a frappé…
Le jeune Collège de Commissaires européens, présidé par Ursula von der Leyen depuis décembre, a misé sur un mandat très axé sur l’environnement, avec notamment un « Marché vert européen » ou « EU Green Deal » mené par son vice-Président, Frans Timmermans.
Présenté au début de l’année, ce plan a été rapidement qualifié de très ambitieux, en particulier avec la diversité des positions des divers gouvernements de l’UE. Certains pays sont très portés sur l’écologie, comme les pays scandinaves, tandis que d’autres limitent simplement les pots cassés en faisant le minimum, comme la Bulgarie ou la Pologne.
Dès le départ, des critiques avaient déjà mis en doute la faisabilité de la mise en place d’un tel programme dans l’ensemble de l’Union européenne.
Priorité à l’urgence sanitaire
Le plan a vite été mis de côté en raison de l’urgence de la pandémie virale, qui a durement touché les pays européens.
Le Green Deal ne semble plus être une priorité, ni l’environnement. Le plus important de l’UE est, pour l’instant, la relance économique des 27 après les différents confinements. Les crises économiques sont annoncées comme étant sans doute pires que la crise des subprimes de 2008. Cela reste à voir car les Européens n’ont pas pu consommer. Si la consommation repart à la hausse, peut-être que la situation ne sera pas si désastreuse.
La Commission européenne a donc un nouveau rôle : jouer encore plus l’arbitre entre membres de l’Union où finalement tous les pays ne sont pas solidaires ni vraiment unis. L’économie redevient la nouvelle priorité et une reprise ne se fera pas vite. Et l’écologie et l’environnement vont de nouveau en pâtir.
L’avenir nous le dira mais il paraît très probable que le Green Deal ne soit plus le fil conducteur de la Commission von der Leyen mais remis au second plan.
Wassila ZOUAG