Suite aux accusations d’avoir reçu un pot-de-vin, le président péruvien Martin Vizcarra, jusqu’alors considéré comme porte drapeau de la lutte anticorruption, a été destitué.
Lundi 9 novembre, le Parlement péruvien a voté avec 105 voix pour, 19 contre et 4 abstentions la destitution du président de la République, Martin Vizcarra, pour « incapacité morale » suite aux accusations de pots-de-vin présumés qu’il aurait reçus en tant que gouverneur en 2014.
Vizcarra est arrivé à la tête du pays en 2018 lorsqu’il succède à Pedro Pablo Kuczynski (suite à sa démission) dont il était le vice-président. Ne faisant partie d’aucun parti politique, il n’avait pas de soutien parmi les législateurs qui ont donc voté sa destitution. Ce sera le président du Parlement, Manuel Merino, qui sera désormais à la tête du pays. « Je quitte le palais du gouvernement comme j’y suis entré il y a deux ans et huit mois : la tête haute. Je ne lancerai aucune action légale » a déclaré Vizcarra suite à la décision du Parlement.
Cette décision a été très contestée par la population qui voyait en Vizcarra la personne qui aiderait à éliminer la corruption de la vie politique péruvienne. Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées dans frappant sur des casseroles pour dénoncer le vote du Parlement. De plus de nombreux appels à manifester font de plus en plus surface sur le web qui soutiennent le président destitué et appellent aux manifestations.
L’Amérique latine fait face une nouvelle fois aux manifestations contre un système trop corrompu qui ne fait qu’empirer l’image des différents pays.
Natacha Da Rocha