La flamme olympique traverse actuellement le Japon et des sportifs du monde entier intensifient leur entraînement pour les JO de Tokyo, mais à 100 jours de l’événement, les organisateurs sont encore confrontés à des défis monumentaux. On sait déjà que pour la première fois, les Jeux se déroulerons sans public, ce qui ne sera pas facile à vivre pour les athlètes.
L’incertitude demeure
À 100 jours du coup d’envoi des Jeux olympiques de Tokyo, l’heure n’est toujours pas à la sérénité. La persistance de la pandémie et de brusques résurgences du Covid-19, y compris au Japon, perturbent les préparatifs et alimentent l’incertitude quant à la possibilité et l’opportunité d’organiser l’événement cet été (23 juillet-8 août).
« Si les cas d’infection continuent d’augmenter, il sera difficile d’organiser les Jeux olympiques dans leur forme actuelle avec des athlètes venant de tous les pays, même s’il n’y a pas de public« , a averti Haruo Ozaki, cité par le quotidien Sports Hochi. Le responsable médical japonais a répété ses inquiétudes mercredi sur sa page Facebook, confiant avoir admiré à titre personnel les exploits récents de plusieurs athlètes japonais. Mais « de mon point de vue de responsable médical, je dirais que la tenue des Jeux est vraiment difficile. J’aimerais vraiment que les organisateurs présentent des mesures concrètes » pour éviter l’augmentation des infections et demander la coopération de tous pour le bien des sportifs, a-t-il ajouté.
Cette mise en garde est intervenue alors que la capitale japonaise marquait mercredi les 100 jours avant la cérémonie d’ouverture des Jeux reportés en 2020 à cause de la pandémie. Le relais de la flamme olympique a démarré à Fukushima le mois dernier, même si les spectateurs n’ont pu assister au départ et à la première étape, et des programmes de vaccination sont en cours dans de nombreux pays, certaines équipes olympiques ayant déjà été vaccinées. Le Japon n’exige pas que les participants aux JO soient vaccinés, mais le Comité international olympique (CIO)encourage les vaccinations et a obtenu des doses fabriquées en Chine pour les athlètes de pays n’y ayant pas accès.
Qui pour porter le drapeau français ?
En 2020, le comité national avait indiqué sa volonté de choisir un homme et une femme pour porter les couleurs françaises lors des cérémonies d’ouverture et de fermeture. Cette initiative avait été introduite par le Comité International Olympique (CIO) le 3 mars 2020, qui encourage tous les Comités nationaux olympiques à sélectionner un homme et une femme comme porte-drapeaux de leur nation. De nombreux pays, y compris la France, ont donc saisi cette occasion pour promouvoir la parité dans le sport et dans le monde.
Il faut également noter que ces jeux seront ceux qui verront concourir le plus de femmes : 48% des participants sont des participantes. De plus, neuf nouvelles épreuves mixtes feront leur apparition au programme des JO de Tokyo en 2021, parmi lesquelles le judo par équipes mixtes, le relais mixte en triathlon, le 4 x 100 m mixtes en athlétisme, le 4 x 100 m quatre nages mixte en natation ou encore le double mixte en tennis de table.
Chaque fédération présente à Tokyo a désigné deux ambassadeurs : un homme et un femme. Parmi ces ambassadeurs, douze ont exprimé leur volonté de devenir porte-drapeau. Sept femmes et cinq hommes. Les ambassadeurs ont jusqu’au mois de juin pour établir leur classement des sportifs qu’ils veulent voir devenir les capitaines de cette équipe de France. Les noms des porte-drapeaux seront annoncés en juillet.
Renaud Lavillenie, champion olympique en 2012 de saut à la perche, Florent Manaudou, également champion olympique en 2012 sur le 50m nage-libre, ou encore le gymnaste Samir Aït Saïd, médaillés de bronze aux championnats du monde 2019 sont sur les rangs. Renaud Lavillenie expliquait : « Je sais qu’il y a des contraintes mais j’ai la chance que l’athlétisme se déroule la deuxième semaine. Donc l’énergie que je perdrai dans le défilé, je la récupèrerai. Mais surtout, c’est de l’énergie que je vais pouvoir transformer en positif. Cela me boosterait, j’en suis persuadé. »
Du côté féminin, la star du judo française Clarisse Agbegnenou vice-championne olympique et quadruple championne du monde, brique elle-aussi le poste de porte-drapeau. Tout comme la lanceuse de marteau Mélina Robert-Michon, vice-championne olympique à Rio 2016. Représentant l’un des nouveaux sports à faire son entrée dans le programme olympique, la surfeuse Johanne Defay est elle aussi candidate.
Rappelons qu’en 2016, c’était Teddy Riner, judoka français qui avait assuré cette fonction. Le champion olympique sera d’ailleurs de la partie à Tokyo, probablement pour la dernière fois. Espérons qu’il ramène une fois de plus l’or.
Et pour les Jeux Paralympiques ?
Même s’ils respectent également la parité, le système de sélection des porte-drapeaux est sensiblement différent. Pour la première fois, le Comité national a décidé de mettre entre les mains du public le choix du grand gagnant. Le but de cette décision ? Placer les athlètes paralympiques sous les feux des projecteurs, comme l’explique Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité pour les Jeux paralympiques : « Nous avons voulu maximiser la visibilité de nos athlètes, pour qu’ils soient mieux identifiés et connus de tous […] et enfin c’est un moyen d’engager davantage le grand public dans le Mouvement paralympique. »
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Chloé LOURENÇO