Le chaos d’une élection présidentielle en Italie

Fin janvier le congrès italien été réuni pour l’élection du nouveau président de la république suite à la fin de mandant de Sergio Matarella. Le président sortant avait annoncé qu’il ne briguerait pas un second mandat.

En Italie le président de la République est élu au suffrage universel indirect par le Parlement réuni en Congrès, soit les 630 députés et les 321 sénateurs auxquels se joignent 58 délégués des régions. Le 24 janvier le président de la Chambre des députés a convoqué le premier tour de scrutin, il y en a un par jour jusqu’à l’élection du nouveau chef de l’Etat. Aux trois premiers tours de scrutin, la majorité des deux tiers du collège électoral est requise pour emporter l’élection. En pratique, elle est presque impossible à atteindre, sauf en cas d’accord préalable des partis, ce qui est exceptionnel.

Ce qui est intéressant dans l’élection du président de la République italien est que tout Italien jouissant de la totalité de ses droits civiques et ayant au moins cinquante ans peut viser au poste. Mais aucune candidature officielle n’est déposée. 

De ce fait des candidatures loufoques voient le jour, cette année c’était l’ancienne star du porno italien Rocco Siffredi qui a annoncé sa candidature.

Spoiler alert: il n’a pas été élu.

Les partis du gouvernement de coalition de Mario Draghi, ne sont pas parvenus à s’entendre sur une candidature alternative commune au cours des sept premiers tours de scrutin tenus depuis le 24 janvier et se sont donc tournés vers le juriste italien pour accepter de rempiler et sauver l’exécutif de l’implosion. Le président du conseil s’est donc entretenu avec Mattarella pour le convaincre d’accepter un nouveau mandat, le président sortant aurait pu refuser mais pour le bien et la stabilité du pays il a préféré opter (comme son prédécesseur Napolitano il y a 9 ans) pour un 2ème mandat.

Il est fort probable que Mattarella démissionne avant la fin de son nouveau mandat une fois que la situation devienne plus stable niveau politique en Italie, même si la stabilité politique en Italie semble être une utopie.

Natacha DA ROCHA

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