On entend régulièrement parler de « numérique » ou « digital » mais sait-on tout ce que cela représente réellement ? Petit récapitulatif de ce qu’est le numérique de nos jours.
On parle de « numérique » pour toute chose qui a trait aux données informatiques ou électroniques et traitées par ordinateurs. Le nom vient du latin « numerus » qui signifie « nombre ». Développé surtout depuis la seconde moitié du XXème siècle avec l’apparition des ordinateurs et calculateurs, le numérique a été et est toujours une révolution. Son développement est constant ; les découvertes ne cessent de croître.
Numérique : une banalité du XXIème siècle
Le numérique voit le jour en 1943 à Londres avec le Colossus, premier calculateur fondé sur un système binaire (0 et 1). En 1971, le premier microprocesseur est né et le premier email est envoyé. S’en suit alors une cascades de découvertes, améliorations et développements qui iront bien plus vite que la compréhension. Dès les années 1990, le numérique devient de plus en plus présent dans les foyers, avec les premiers ordinateurs fixes, puis portables, les baladeurs mp3 (et oui, cela paraît lointain mais c’était il y a à peine 20 ans !).
Le numérique se démocratise, devient accessible physiquement et financièrement. Les années 2010 sont la consécration avec l’apparition des premiers smartphones et la démocratisation de l’utilisation d’internet dans les entreprises et organisations.
De nos jours, plus de 5 milliards de personnes ont un accès Internet dans le monde. En France près de 85% de la population a un smartphone. 1 humain sur 2 utilise les réseaux sociaux. En moyenne, 300 milliards de mails sont envoyés quotidiennement. Le numérique s’est banalisé, surtout dans les pays développés qui comptent pour la plupart la plus grande majorité de la population mondiale.
Le fonctionnement du numérique
Nous connaissons tous Internet mais finalement nous ne savons pas vraiment comment il fonctionne. Internet est diffusé via le World Wide Web (Web/Toile, le fameux « www. »). C’est le moyen de se connecter aux réseaux de télécommunications du monde.
Et c’est le développement de ces réseaux qui va toujours plus loin. Les informations circulent dans l’air, via des fibres optiques ou des câbles, toujours selon le système binaire.
Le numérique et son utilisation peuvent aller de la simple communication à deux points opposés sur Terre à par exemple l’accès entièrement sur Internet d’un service public (qui devrait être très rapide et moins chronophage). Le numérique est partout et son utilisation tend à être utilisé car il augmente la productivité et donc fait gagner plus d’argent.
Le but des États sur le long terme est de rendre un maximum de services numériques pour raisons économiques, financières, écologiques et de temps. Certains pays comme l’Estonie sont avant-gardistes sur le sujet.
Les limites du numérique
La majorité du monde a accès à Internet. Dans les faits, il ne s’agit malheureusement que des pays les plus riches. En Afrique, seuls 28% de la population a un accès Internet. On parle alors « illettrisme électronique ». Le numérique, comme la plupart des sujets, est un domaine de populations ayant les moyens.
De plus, la démocratisation du numérique implique un changement sociétal : tout se fait sur la toile et beaucoup sur les réseaux sociaux. Les données des gens sont à portée de main et cela nécessite beaucoup de protection. Car avec les points positifs du numérique viennent également les points négatifs comme le piratage. Et cela peut avoir des conséquences dramatiques.
D’autre part, le développement allant toujours plus loin, cela peut faire peur. Jusqu’où ira-t-on ? Le numérique peut-il porter atteinte ? Est-il dangereux ? Une science comme l’intelligence artificielle est aussi bien fascinante qu’effrayante. L’informatique est un domaine très large, sans frontière, sans limite. Tout peut arriver. Les films apocalyptiques sont peut-être parfois « too much » mais on ne sait jamais de quoi demain est fait.
Les efforts de l’Union européenne pour protéger les citoyens européens
Le numérique est une avancée incroyable et historique. Mais cela vient avec des inconvénients que les institutions européennes, et notamment la Commission européenne, tentent de limiter. Et ce n’est pas toujours évident car le numérique va vite, très vite.
L’effort le plus connu est la limitation du pouvoir des plus grosses entreprises numériques du monde : les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft). Toutes ces entreprises contrôlent tout l’informatique du monde. Et ce pouvoir vient avec le contrôle de la vie quotidienne et une superpuissance, notamment financière et économique. La Commission européenne se bat depuis plusieurs années pour réduire leur pouvoir absolu et protéger les citoyens européens de risques dont ils n’ont même pas conscience, car invisibles.
Les atteintes à la vie privée sont récurrentes dans le monde du digital. Le règlement général sur la protection de données (RGPD) est entré en vigueur en 2016. Vous en savez pas peut-être pas ce que c’est mais c’est les choix que vous avez à chaque fois que vous entrez sur un site : « j’accepte », « je refuse », « je choisis mes paramètres ». Tout cela vient de l’ Union européenne pour que nous ayons le choix de protéger nos données et nos historiques.
Prochain objectif de la Commission européenne : le Data Act qui s’attaque aux données non personnelles pour que chacun ait accès aux données qu’il a pu générer. Affaire à suivre.
Le numérique est un domaine sans frontière car il est possible de tout créer. Cela permet un gain de temps non négligeable et une hausse des communications mondiales. Le digital vient malheureusement avec des défauts, parfois dangereux et aux conséquences malheureuses. Défauts que les dirigeants européens s’attellent à restreindre pour protéger les populations.
Wassila ZOUAG