Sobriété oblige, le cinéma français va être obligé de réduire son empreinte carbone, c’est-à-dire toutes les émissions qu’il engendre. Est-ce donc si polluant de faire un film ? Voix d’Europe vous explique tout ! Moteurs, silence, action !
Selon une étude de l’université de Californie, Hollywood et ses studios pollueraient plus que toutes les autres industries, à l’exception bien sûr de l’industrie pétrolière. En France, un collectif qui répond au nom de Ecoprod, a évalué les émissions du secteur à 1,7 million de tonnes de carbone par an. Pour vous donner une idée, c’est un peu comme si on transportait par avion un million de passagers sur un vol Paris-New-York aller-retour.
Comment l’industrie du cinéma pollue-t-elle ?
Parmi les sources de pollution, on note d’abord le déplacement des acteurs sur les plateaux de tournages, ces derniers ayant parfois lieu dans des endroits très éloignés les uns des autres. Ensuite, il ne faut pas non plus mettre de côté les lumières des tournages, ou les groupes électrogènes. Enfin, et c’est peut-être là que l’on trouve la source majeure de pollution, il y a la construction de décors à usage unique, quand l’environnement n’est pas détruit ou endommagé. A titre d’exemple, pour le film Titanic, James Cameron a fait construire un aquarium de 65 millions de litres d’eau qu’il a fallu démanteler à la fin du tournage. L’écologie n’était pas un sujet aussi préoccupant en 1997, mais cela ne s’est pas arrêté.
Effectivement, le dernier James Bond, Mourir peut attendre, a nécessité la construction -et la destruction- d’environ 35 millions de dollars de voitures neuves. Sans parler de la mise à mal de grottes ou de forêts, d’espaces naturels, au grand dam des défenseurs de la faune locale.
Comment éviter cela ?
Les idées ne manquent pas. En ce qui concerne les tournages, l’industrie du cinéma peut commencer par imposer les lumières led afin de moins consommer. Elle peut aussi réduire le nombre de sites, pour que les acteurs n’aient pas à traverser le globe pour tourner une scène. Enfin, elle peut se mettre également au recyclage, en utilisant plus d’une fois certains décors ou du moins certaines parties.
Les choses commencent à changer et les réalisateurs prennent à bras le corps cette histoire d’écologie dans le milieu cinématographique. Espérons simplement que cela ne soit pas déjà trop tard…
Chloé LOURENCO