La 27ème Conférence des Parties (COP27) s’est terminée ce dimanche 20 novembre. Elle se tenait à Charm-el-Sheik, en Egypte, depuis le début du mois. Les résultats de cette COP, très attendus, n’ont toutefois pas semblés très convaincants pour l’UE. Si des avancées sont perceptibles, plusieurs médias regrettent le manque d’ambition.
Un petit petit pas
Un petit pas en avantBeaucoup espéraient voir la COP27 ne pas accoucher d’une souris. C’est pourtant bien ce qu’il s’est produit le week-end dernier à Charm-el-Sheik, aux yeux de nombreux représentants des pays. Les conclusions constituent un progrès politique mais pas climatique. Elles mettent en évidence les résistance à une action de plus en plus urgente » estime Le Soir.
Parmi les 35 000 participants invités, la Commission européenne et le Conseil européen tenaient leur place et comptaient bien essayer de faire peser la balance du côté d’un accord.
Ce qu’il ressort pourtant de cette COP, c’est avant tout la nécessité d’aider financièrement les pays déjà impactés ou impactés à l’avenir par le réchauffement climatique. Le Monde souligne d’ailleurs cette avancée, tout en précisant que la conférence n’a pas réussi à accélérer la lutte de façon suffisante « faute d’accord sur les énergies fossiles« . “La COP27 a ainsi commencé à répondre aux symptômes de la crise mais pas à ses causes”, poursuit le journal français.
Frans Timmermans, vice-président de la Commission, a déclaré sa déception devant cet accord expliquant que « l’Union européenne était venue ici pour obtenir un texte avec des mots forts ».
Création d’un fonds de dédommagement
Si la COP n’a pas abouti sur les résultats escomptés, elle a tout de même permis la création d’un fonds de dédommagement pour compenser les dégâts subis par les pays les plus pauvres. Toutefois, l’édition 2022 de la COP a simplement permis d’établir les contours de ce fonds sans véritablement prévoir une forme définitive. C’est l’édition de l’année prochaine, prévue à Dubaï qui doit en déterminer la teneur précise.
Frans Timmermans avait d’ailleur demandé la participation financière de la Chine, de l’Arabie Saoudite ou d’autres pays du Golfe pour le fonds. Mais lorsque la COP s’est clôturée, l’accord final prévoyait une participation sur une base volontaire de ces pays.
Le plus inquiétant reste sans doute l’impossibilité de statuer sur les énergies fossiles, telles que le charbon, le pétrole ou le gaz. Déjà mis au programme de la COP26 à Glasgow l’année dernière, la décision est encore repoussée aux prochaines conférences.
Maintenir l’accord de Paris
La Commission européenne a fait preuve de beaucoup de flexibilité afin de limiter le réchauffement de la planète à seulement 1,5 degré. La Présidente de la Commission, Ursula von der Leyen a d’ailleurs déclaré : « La COP27 a confirmé que le monde ne reviendra pas sur l’accord de Paris, et constitue une étape importante vers la justice climatique. Cependant, la science montre clairement qu’il faut aller beaucoup plus loin pour que la planète reste vivable. » Cette décennie est décisive, comme le rappelait Frans Timmermans. Tout se joue maintenant. A nous d’en prendre conscience et d’agir en conséquence.
Chloé LOURENCO